Façade

On doit à Édouard-Pierre Blin, la réalisation des 3 tympans de la façade. Saint-Martin, Saint-Amé et Saint-Eloi.

Sur la façade, on peut apercevoir trois croix, une au clocher et une au sommet de chaque tympan. Ces trois croix sont le symbole de notre foi à la Sainte Trinité, un seul Dieu révélé en trois personnes : le Père, le Fils, le Saint-Esprit.

La façade est aussi ornée de gargouilles, d’ornements et d’armoiries.

Gargouille permettant l’évacuation des eaux pluviales

Elle comporte également trois portes, le portail principal et central que l’on emprunte au baptême, au mariage, aux grandes occasions et aux funérailles. Chaque tympan est surmonté d’une mosaïque représentant un évangélisateur de la région, le tympan principal est réservé au saint patron de l’église : Saint Martin, il est entouré de deux portes plus petites, ornées également des mosaïques de saint Eloi et de saint Amé.

Sur la façade mais aussi sur les côtés, il y a six blasons en plus des deux écus.

Mosaïque représentant Saint Martin sur le porche central
Porte St Eloi

Saint Eloi

Gallo-romain originaire de Chaptelat dans le Limousin, « le bon saint Eloi » appartenait à une famille de paysans aisés qui travaillaient eux-mêmes leur domaine, à la différence de tant de grands propriétaires qui les faisaient cultiver par de nombreux esclaves. Il laissa à l’un de ses frères le soin du domaine et entra comme apprenti orfèvre dans un atelier où l’on frappait la monnaie royale selon les méthodes romaines anciennes. Il gardait une partie des revenus venant de sa famille et il les employa au service de la charité des pauvres et des esclaves. Il était aussi habile dans les émaux que dans les ciselures d’or fin. Ces qualités professionnelles allaient de pair avec une scrupuleuse honnêteté. Lorsqu’on lui demanda d’exécuter un trône d’or pour le roi Clotaire II (613-629), il en fit un deuxième avec l’or en surplus qu’il ne voulait pas garder pour lui-même. Cet acte, étonnant pour l’époque, lui valut la confiance du roi qui lui demande de résider à Paris, comme orfèvre royal, fonctionnaire de la Trésorerie royale et conseiller à la cour.

Nommé à Marseille, il rachètera de nombreux esclaves que l’on vendait sur le port. Lorsque Dagobert devint roi en 629, il est rappelé à Paris où il dirige les ateliers monétaires du royaume franc, qui se trouvaient à Paris sur le quai des orfèvres et près de l’actuelle rue de la Monnaie. Il reçoit, entre autres, la commande d’orner les tombes de sainte Geneviève et de saint Denis. Il réalise des châsses pour saint Germain, saint Séverin, saint Martin et sainte Colombe et de nombreux objets liturgiques pour la nouvelle abbaye de Saint-Denis. Pour son honnêteté, sa franchise sans flagornerie et la qualité de son jugement pacifique, il avait la confiance du roi qui le faisait souvent appeler près de lui et lui confia même une mission de paix après du roi breton Judicaël. Grande était la piété et la vie de prière de ce laïc qui allait souvent aux offices monastiques. En 632, il fonde le monastère de Solignac au sud de Limoges et, un an après, dans sa propre maison de l’île de la Cité, le premier monastère féminin de Paris dont il confiera la charge à sainte Aure. Un an après la mort de Dagobert qu’il avait assisté dans ses derniers moments, il quitte la cour en même temps que saint Ouen qui y était conseiller référendaire et chancelier. Comme lui, il entre dans la cléricature et est ordonné prêtre. Le même jour, le 13 mai 641, ils reçoivent l’épiscopat, saint Ouen comme évêque de Rouen et, lui, comme évêque de Noyon et Tournai, un diocèse qui s’étend jusqu’à Courtrai, Gand et la Frise néerlandaise. Il tente, sans grand succès, d’évangéliser la région d’Anvers. Au travers de ses sermons, nous connaissons la situation religieuse de cette époque et les superstitions païennes qu’il rencontre. Il fait sienne la spiritualité de saint Colomban, le moine irlandais, fonde des monastères et aime à se retirer dans l’oratoire d’Ourscamps-sur-Oise. Il voyage aussi. Nous le trouvons au concile de Châlon-sur-Saône et en Aquitaine, à Uzès et à Marseille. Il meurt en 660, à la veille de partir pour Cahors. La reine sainte Bathilde s’était déplacée pour le voir, mais arrivera trop tard. A Paris, une église lui est dédiée dans le quartier parisien des ferronniers d’art et des ébénistes, l’église Saint-Eloi reconstruite en 1967. Une église, détruite en 1793, lui était dédiée dans la rue des orfèvres, près de l’hôtel de la Monnaie (rue de la Monnaie à Paris 4e). A la cathédrale Notre-Dame, dans la chapelle Sainte-Anne, autrefois siège de leur confrérie, les orfèvres et joailliers de Paris ont placé sa statue et restauré son autel.
– Alors que meurt Saint Yrieix, naît Saint Eloi qui appartient à une famille chrétienne depuis longtemps. A Paris, il est remarqué par le roi Clotaire II qui le prend comme conseiller et comme trésorier. Puis le roi Dagobert le prend comme confident. Mais saint Eloi est attiré par la vie religieuse et veut fonder un monastère ce qu’il réalise à Solignac. De son vivant, le monastère compte déjà plus de 150 moines qui respectent les 2 règles de Saint Benoît et de Saint Colomban. Il est placé sous la protection du roi et non sous l’autorité de l’évêque. La ferveur religieuse et l’ardeur au travail qui y règnent en font un des monastères les plus prospères de l’époque. Saint Eloi crée ensuite un monastère identique pour les femmes à Paris. A la mort de Dagobert, il veut se retirer mais il devient évêque et continue à répandre la vie monastique. (Les origines monastiques – diocèse de Limoges)
– En 641, Éloi était ordonné prêtre et devenait évêque de Noyon-Tournai. Il travailla à la conversion des Frisons, ses diocésains du Nord. Il continua à fonder des abbayes et à se faire aimer. Lorsqu’elle apprit qu’il était mal, sainte Bathilde, la reine détrônée qu’il avait soutenue dans les épreuves, accourut à son chevet; mais il était mort quand elle arriva. Saint Éloi est le patron des orfèvres, et par extension, des forgerons, métallurgistes, quincailliers, serruriers, protecteur des chevaux et, à ce titre, des cultivateurs, charretiers, mécaniciens et garagistes. Patron des cultivateurs et de ceux qui travaillent les métaux (métallurgie, orfèvrerie).

On retrouve une représentation de Saint Eloi dans les vitraux du chœur

Porte Saint Amé

D’origine vosgienne, le moine s’est exilé dans le Nord, la paroisse de Niepkerke fut sans doute la première à porter son nom en 697.

Prière à saint Éloi pour guérir d’une maladie

« Ô Bienheureux Saint Éloi, qui par tes vertus, as trouvé place à la droite de Dieu,

Toi qui as donné de sages conseils aux puissants,

Toi qui as su donner beauté et grâce aux métaux inanimés,

Use de ton pouvoir pour rendre mes os à nouveau intacts.

Par la grâce de Dieu, fais que je puisse guérir de ma maladie et reprendre la vie ordinaire, mais avec une confiance encore plus grande dans le Seigneur et le désir de le suivre sans embarras. Amen ».