Martin, soldat, donne une part de son manteau à un pauvre à la porte d’Amiens

Pour Martin de Tours, un événement décisif a lieu durant l’hiver 338. Alors en garnison à Amiens, Martin rencontre un pauvre dévêtu, n’ayant pas d’argent à lui donner, Martin coupe son manteau et lui en donne la moitié (celle qui lui appartenait, l’autre étant propriété de l’Armée) . La nuit suivante, le Christ lui apparaît portant la partie du manteau donnée au pauvre et lui dit : « Martin, encore catéchumène, tu m’as revêtu de ce vêtement ». Bouleversé, Martin est baptisé quelques mois après, durant la veillée pascale, il a 22 ans.

La charité : le geste mémorable du partage du manteau orienta toute la vie de Martin qui apprit à voir le Christ en chacun et le servir comme on servirait le Christ, « ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait » dit Jésus dans l’évangile lu chaque année pour la fête de saint Martin.

La prière à saint Martin du bienheureux Charles de Foucauld : « Grand saint Martin » :

Grand saint Martin, patron des moines, patron de ceux qui ont aimé jusqu’à l’adoration la pauvreté évangélique, patron de ceux qui ont vu Jésus dans leur prochain et se sont dépouillés de leurs propres vêtements pour l’en couvrir dans ses pauvres ; 

Ô bon pasteur, qui avez gardé et soigné et votre troupeau monastique et les ouailles de votre diocèse avec tant d’amour ! 

Ô grand apôtre qui avez évangélisé tant de provinces et converti à Jésus tant de païens ; 

Ô bon soldat qui vous êtes présenté sans armes au premier rang de l’armée un premier jour de bataille pour être fidèle à la loi divine, vous dont j’ai vu à Candes le lieu mortuaire, priez pour moi, protégez-moi, apprenez-moi à pratiquer vos vertus, à imiter Jésus, à aimer le prochain, et à faire dans mon obscurité, dans l’obscurité de Nazareth, ce que vous fîtes avec tant d’éclat : passer sur la terre en faisant le bien, vivre et mourir avec vos derniers mots sur les lèvres et dans le cœur : « Mon Dieu, je soupire après Vous, je voudrais quitter la vie pour Vous être réuni, cependant, si je suis encore utile ici-bas, je ne refuse pas le travail… Mon Dieu, que Votre volonté se fasse». 

Ainsi soit-il.